des bouquins qu'on aime... ou pas! et qu'on échange

**    Sujet initié par GG et ses messieurs de St Malo (magnifique livre), je creuse la question. Je n'ai pas de liseuse et comme Flora, je préfère le papier, le poids et l'odeur des "vrais livres"!
Mais je reconnais que pouvoir emporter sa bibliothèque en mer est très pratique.
A propos du post de Arthur, ça existe les bd en liseuse?

Alors, j'aimerai bien savoir quels sont vos livres de mer préférés, récits de voyage, romans, histoire ou autres.
Et comme l'a proposé Romuald, si on pouvait se les envoyer par lettre simple éco, le prix est abordable.

Je commence avec un livre de marin, que je n'ai pas aimé mais qui s'adresse peut-être aux spécialistes: Ocean's song de Kersauzon. Il est très rare que je lâche un livre en cours de route, mais là il m'est tombé des mains à mi-parcours...   Il écrit comme il parle, plein de digressions interminables, peu de ponctuation, beaucoup de certitudes assenées comme des vérités, bref illisible! Je ne suis donc pas en mesure de juger du contenu.
Quelqu'un connait?

**on peut pas mettre de binettes dans le titre du sujet?

Ah l'amiral, il m'énerve tellement que je n'ai aucune intention de lire sa dernière "oeuvre" !

Procure-toi plutôt les 3 tomes des "Damien" ! Outre que leurs navigations et leur histoire sont remarquables, Gérard Janichon est un vrai écrivain.

http://www.gerardjanichon-damien.fr/damien-autour-du-monde/

Abousimbelle a écrit:Je commence avec un livre de marin, que je n'ai pas aimé mais qui s'adresse peut-être aux spécialistes: Ocean's song de Kersauzon

  Ravi que tu n'aies pas aimé cette pauvre daube. C'est plein de suffisance.
Je ne ressens aucune émotion.
De toute façon, pour moi, ce type est insupportable.

J'ai beaucoup aimé "Tamata ou l'alliance" de Moitessier, qui en plus d'être un récit de mer, l'homme parle aussi de lui, de ses états d'âme, de la maladie.

Je regrette un livre que j'ai prêté, je ne sais plus à qui, si ce n'est que je ne vois plus ce ou cette "qui"... Or il ou elle ne me l’a pas rendu ! Il s'appelle "Lotus, bateau igloo" de Bernard KLEIN et Dominique DUARD. Je les ai connu sur Oléron, pendant des vacances avec un pote. On les a aidé à bricoler leur bateau il y a plus de vingt ans alors qu'ils étaient entre deux expéditions. Ce livre raconte leur premier voyage en autarcie pendant trois ans en baie d'Hudson. L’ai-je aimé parce qu’on s’est connu ? Ils ont été ma première porte d’entrée dans le monde de la voile et du voyage, j’ai essayé d’acheter un Muscadet aux enchères sur leur impulsion, je les ai revu, ils m’ont dédicacé leur livre, puis j’ai appris le décès de Bernard il y a environ deux ans. Lisez-le et dites moi. Il doit encore être dispo sur le net.

Comme Flora, Damien de Janichon (je n’en ai lu qu’un) et un autre qui ne parle pas de voile, mais d’une expérience qu’il a vécu en Amazonie.
Voilà quelques livres marquants.

Je lis actuellement "Ces Messieurs de St Malo" évoqué plus haut, mais j'avance peu, faute de temps...

J’en ai lu d’autre que j’ai souvent pris plaisir à lire pour le simple fait qu’ils m’ont fait voyager, moi qui suis loin de la mer.
J’aime personnellement aussi les livres de voyages sur terre mais le sujet n’est pas là.
Bonne lecture

On est d'accord sur un point littéraire : celui de Kersauzon. 
Le livre peut tout de même servir à caler une table, ou faire une planche à découper le saucisson.

 @ Eliot

@ Abou
Et du côté des filles, lis donc "Sept fois le tour du soleil" de Nicole Van de Kerchove, un bijou !

Plus ancien, je peux te le passer quand tu viendras, j'ai une édition rare : 
"Pénélope était du voyage" d'Annie Van de Wiele !
La croisière à la voile dans les années 50... on mesure le chemin parcouru depuis !

 Je profite du fil pour lancer une recherche : j'ai jamais lu le bouquin de la 1ère femme de Moitessier, celle du "Cap Horn à la voile", je crois qu'il s'appelle :
"60.000 milles à la voile" ou quelque chose comme ça.
Quelqu'un peut me le prêter ?

J'ai oublié mon auteur fétiche !!!!
J'adore Jean François Deniau, grand Monsieur dans la vie, bon navigateur, et plein d'humour.
On peut citer notamment "la mer est ronde" et le très bon "dictionnaire amoureux de la Mer"

Allez, j'aime bien faire le mouton noir dans la bergerie   
J'aime bien Kerso, et depuis la première heure   
Peut être parce que je connais en vrai un peu le personnage, pour m'arriver de prendre mon petit noir à côté de lui, le matin au Trimaran au port de plaisance de Brest ?
Difficile à lire, c'est vrai, il faut savoir faire l'impasse sur certains chapitres entiers et ne garder que la substantielle Moelle , mais pour moi, j'aime !
Oh pas autant que d'autres écrivains, mais suffisamment pour absorber sa prose. 
C'est quand même quelqu'un de capable au pied levé de tenir une conversation en Alexandrins, et sans préparation aucune.
Il est évident que je ne parle que rarement de ce gout que j'ai pour le personnage, ce n'est pas drôle de se faire houspiller sur un Forum, mais aujourd'hui je pense avoir trouvé un endroit d'expression plus libre. . . .
. . . . .du moins je l'espère. . . . . .
Messieurs et Mesdames les censeurs, tirez les premiers. 
Ah, oui,je préfère lire du Kerso que du Tabarly, la on a l'impression de lire un manuel technique.  
Ce qui n'enlève évidement rien aux immenses qualités de marins de ses deux personnes. 

Je rejoins Flora sur '7 fois le Tour du Soleil' et les books d'Annie Van de Wiele ('Pénélope' mais aussi 'Au fil de l'étrave') et les Damien.

Je suis un fan des 20 romans de la saga Jack Aubrey-Stephen Maturin (Patrick O'Brian) pour l'exceptionnelle précision technique de leur description des bateaux et de la vie à bord dans les années 1800. Au passage, 'Master and Commander', le film de Peter Weir, compte aussi parmi mes films préférés.

Moitessier, bien sûr, je dois les avoir tous. Le Cours des Glénans, on en a déjà parlé. Aussi 'Navigation par gros temps' d'Adlard Coles même si un peu dépassé maintenant.

Le 'Dictionnaire de la mer' de Jean Merrien est un de mes livres de chevet à bord. J'adore 'Rôle de Plaisance' pour sa langue savoureuse. 'La croisière d'Anahita' de Louis Bernicot m'a un peu déçu, c'est une simple transcription de son journal de bord. Bardiaux, bien timbré, m'a captivé. Et je ne vous (re)parle pas de Vito Dumas...

Dans les 'modernes' le récit de Desjoyaux de son J.Verne victorieux, bof, bof. Je ne sais si c'est parce que j'ai une idée négative du personnage, mais j'ai trouvé justement que son côté donneur de leçons transparaissait largement. 
A éviter, les écrits de 'Madame Poupon', dans lesquels malheureusement il y a très peu de Philippe Poupon et beaucoup (trop) de Géraldine Danon. 
Kersau, j'ai même pas imaginé acheter...

J'arrête, ça fait un peu pavé, mon truc, là...

Pfffff : j'ai oublié Slocum ('Seul autour du monde sur un voilier de onze mètres'), évidemment, et Le Toumelin ('Kurun autour du Monde').

Je rêve de les avoir tous à bord. Dans une liseuse, pour l'encombrement et le poids.

GG a écrit: ...
J'aime bien Kerso, et depuis la première heure   
...
Il est évident que je ne parle que rarement de ce gout que j'ai pour le personnage, ce n'est pas drôle de se faire houspiller sur un Forum, mais aujourd'hui je pense avoir trouvé un endroit d'expression plus libre. . . .

Bon je m'y colle !
Je ne connais pas Kersauzon, sinon par le personnage qu'il s'est créé ! et qui justement m'agace.
Je n'aime pas en particulier la façon dont il parle des femmes en général, mais cela fait sans doute partie de son "show" permanent ! Peut-être gagne-t-il à être connu ?
Je n'aime pas non plus ce qu'il dit de ses équipiers, je ne sais plus dans quel bouquin, cela m'avait choquée, il les prenait tous pour des cons et les invectivait copieusement.

J'ai aimé un bouquin, "Fortune de mer, mais c'était écrit en "collaboration avec", ce qui veut tout dire, je crois Jean Noli ?

C'est quelqu'un qui ne laisse pas indifférent, c'est sûr.
Et j'admets qu'il puisse te plaire, GG, d'autant plus que tu le connais de près !
Bon alors tu as des arguments contre ce que je viens d'écrire sur ses propos limites vis-à-vis des femmes et de ses équipiers ?
Je suis capable de changer d'avis !


A propos de ta comparaison avec les écrits de Tabarly : manuel technique ? ben oui, c'est pour ça qu'on le lisait !
Personnellement, j'ai été très influencée par Pen Duick II, celui sur lequel j'adorerais naviguer un jour, je sais que c'est possible.

Sally Poncet, la femme de Jérome Poncet, l'"autre" Damien.

Elle a écrit un bouquin extraordinaire, peu connu je crois :
"Le grand hiver", qui relate leur expédition en autarcie au Pôle Sud.

Je l'ai perdu... 

Ils ont 3 enfants ensemble, elle les a tous eus dans des conditions "extrêmes", ils vivent toujours aux Malouines.

@ Abou, en citant son 1er post :

Eh oui...
J'ai une liseuse, offerte à Noël, jamais utilisée, honte à moi !
Je la garde pour mon prochain long voyage.

L'occasion de reparler de la maison d'édition de l'ami Z 

http://www.soleildepoche.com/soleil-de-mer/

Toujours pour répondre à Abou, deux autres books. 

Ils concernent le dernier conflit mondial. 'La mer cruelle', de Nicholas Monsarrat et 'HMS Ulysses' d'Alistair McLean sur les escortes de convois. En Atlantique et convois vers Mourmansk.

Vito _/) a écrit:
A éviter, les écrits de 'Madame Poupon', dans lesquels malheureusement il y a très peu de Philippe Poupon et beaucoup (trop) de Géraldine Danon. 

Oui comme tu dis, Géraldine a plus de faire savoir que de savoir faire... déformation professionnelle !

Mais les photos sont magnifiques !

"Fleur australe" pour ceux qui ne connaîtraient pas.

Pour répondre à Flora et de mon auteur, pas préféré, mais sujet de mon intervention.
C'est vrai que Kerso est un homme qui gagne à être connu, dans la vrai vie.
Bringueur, foiridondeur, très grand cœur, excellent marin, meneur d'équipage, il a tissé des liens indéfectibles avec pas mal de membres de ses équipages, mais n'a jamais envoyer quelqu'un dire ce qu'il avait à dire, j'espère que vous saisissez l'allusion.

Bref, son franc parlé et sa (relative) timidité lui on créé une carapace médiatique indestructible pour peu qu'on l'aborde en l'appelant " Amiral" ce qu'il déteste au plus haut point, sorti du contexte des grosses têtes ou jacques Martin lui a mis le pied à l'étrier à une époque ou même les mouettes volaient sur le dos pour ne pas voir sa misère.

C'est un personnage qui s'est créé petit à petit, et au grée de ses bonnes fortunes, il a fait sienne ses répliques cinglantes des grosses têtes, qui avaient leur auditoire, mais correspondaient à un homme à un moment bien précis de sa vie, et dans un contexte bien défini.
Quand on le connait un peu, il a toujours avoué que ces escapades radiophoniques n'étaient que le moyen, non seulement de se faire connaître, mais en plus de se payer un bateau, un équipage, un jeu de voiles, un trajet en convoyage, un plein de vivres,que jamais les sponsors de l'époque ne finançaient.

Quand à sa misogynie, je ne sais pas. . . . 
Énormément de marins, et pas des moindres ont des relations non conventionnelles avec les femmes.
Beaucoup de leurs écrits le démontre, même et souvent en sous-entendu,et je ne crois pas qu'il y ai divergence entre les PENSEES de Kerso et celles de nombreux autres marins écrivains célèbres.
Le différence fait que le personnage a toujours dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, mais n'osent pas exprimer.

ATTENTION :
Aucun jugement dans mes propos , je n'approuve pas et ne réprouve pas non plus, tout simplement je ne sais pas, donc j'évoque, j'exprime une pensée , un avis, mais je ne juge pas, tout simplement je ne sais pas et ne tiens absolument pas à prendre position.


Pour le dernier sujet évoqué par Flora, ses relations avec ses équipages.
Toujours à mon avis, c'est un homme entier qui a toujours eu du mal avec la médiocrité, la suffisance et le trompe l'œil.
La ou il s'est fait des inimitiés, vient tout simplement du fait que , je cite Tabarly :

"En mer on sait ou on ne sait pas, mais on ne peut pas faire semblant "


Ce qui fait que certains fiers à bras sont vite tombés de leur piédestal, et confrontés à la dure réalité de leur pauvre réelle condition , ont nourri une rancœur tenace, qu'ils se sont vite fait d'épancher une foi au ponton, aux médias avides de potins pas mondains du tout.
Dites vous bien que tout un chacun peut écrire un livre entier sur un ennemi, mais ne trouvera pas trois lignes pour décrire un ami,vrai ou faux ?

Ce que je retiens de ce sujet, c'est que c'est un marin qui a toujours été soucieux au plus haut point de la sécurité de son équipage, au point de faire comprendre à grands coups de pompe dans le cul ( et ce n'est pas imagé) que le port du harnais est indispensable pendant les quarts de nuit et au dessus de certaines conditions de mer.
C'est un homme qui également, en tant que Skipper, était " hors quart " mais à toujours tenu à être réveillé avant que l'on exécute la moindre manœuvre de nuit.

Pour conclure, j'ai une question :
N'avez vous pas été gavé par les longueurs de certains chapitres écrits par des marins brillantissimes ?
Je pense à certaines longueurs de Moitessier dans certains de ses romans, on lit tout, évidemment, ne serait-ce que par respect pour le personnage, et de peur de louper LA phrase importante, et au bout du chapitre, on se dit, bon sang, bien contant de tourner la page.
Je pense aussi à Tabarly, mon Maîstre, et ses (rares) bouquins qui ressemblent à des revues techniques tellement on s'y ennuie, mais on lit l'intégralité par respect de sa sainte parole .

Alors, un conseil, relisez du Kerso, mais pas comme une œuvre d'art digne du Goncourt ou du Fémina, zappez ce qui vous ennuie, retenez l'idée générale, vous aurez une autre vision du personnage.

Quand au fait d'utiliser des nègres, ne faites pas de gorges chaudes, les exemples sont plus que nombreux, même avec certains de nos auteurs que l'on lit et enseigne à l'école, ou que l'on clame en se pâmant dans les cercles biens pensants, alors, relativisons  . . . . . . 

C'était mon billet d'humeur de 22h31  

Au fait, et tout à fait hors sujet, je suis d'excellente z'humeur, demain, à cette heure ci, je fêterai mes 37 ans, un jour et douze heures de mariage avec la même       Amirauté chérie      

Vraiment hors sujet , mais j'm'en fou  

Je vois que tu es totalement contaminé...
Pas vraiment d'arguments pour me faire changer d'avis.
On évitera le sujet dorénavant. C'est pas grave.
Une précision : Moitessier n'a pas écrit des "romans" !

Bon anniversaire de mariage, prends soin de ta femme.

Très bon avocat ce GG, pour cette longue tentative de réhabilitation du vicomte! encore une légende ce titre de noblesse?
Blague à part, tu confirmes ce que j'avais décelé en l'entendant sur les ondes, ce type est un tendre au fond.. si si tout au fond. Mais sa cuirasse empêche toute envie d'approche, du moins pour une femme !
Bref, parlons plutôt des marins écrivains.
Et bien l'étagère de ma bibliothèque s'est drôlement remplie! Je n'ai plus qu'à piocher au hasard dans tous ces titres.
Pouvez-vous écrire les titres et auteurs en gras? Plus facile à repérer dans tous vos posts, merci.

Je viens de recevoir le cours des Glénans   je plonge dans 765 pages!

Abousimbelle a écrit: 
Je viens de recevoir le cours des Glénans   je plonge dans 765 pages!

Attention à pas te noyer !
Un petit conseil : picore plutôt que lire de A à Z !
Tu y reviendras au fur et à mesure de tes envies ou de tes nouvelles connaissances.
Je jetterai bien un oeil sur la dernière édition, la mienne date un peu ?

Bien d'accord !
Plonge toi dans le sommaire avant!
Pourquoi pas jeter un œil sur la voile légère pour faire remonter les souvenirs, puis les vents par exemple.
C'est typiquement un livre qui se lit "dans le désordre".
Au fil des lectures tu feras des allers et retours puis de même après chaque embarquement.
Idéalement, lit un récit en parallèle .

Pour revenir sur Géraldine Danon, je partage un peu, mais de belles photos, et l'imagination personnelle aide à parfaire les récit. Contrairement au reportage qui est d'une grande pauvreté, et où les passage difficiles font plus passer Poupon pour un sombre personnage qu'ils ne devraient faire passer des émotions...
En gros, si vous avez le choix, c'est le livre et pas la télé!!!!

Pour Kersauson, pas vraiment d'avis sur le personnage. Simplement pas du envie d'acheter son livre, mais pourquoi pas un jour....

@ GG :
Concernant Kerso, je déteste l'image qu'il donne de lui, je peux pas encaisser ses traits de caractère (les plus visibles et les plus connus) : vaniteux, prêt à dire des trucs débiles pour gagner sa vie, caractériel... Et je n'aime pas non plus ses bouquins.

Mais bon, je ne le connais pas et sans doute que l'homme est plus complexe.
Ceci dit, moi je comprends GG qui parle d'un copain qu'il aime bien et qu'il connait. Quand on boit un café le matin dans un troquet, quand la ville s'éveille, eh bien les gens sont pas pareils.   
Et je suis pour que GG, dans ce forum, hurle à tous qu'il aime bien son pote.   

@ Abou : ayé, j'ai mis en gras les titres et/ou auteurs des books que j'ai énumérés.

@ GG : belle plaidoirie : 'Mesdames et messieurs les jurés, de quoi est-ce qu'on accuse-t-on mon client ? "
J'aime tout ce que tu as dit, mais j'ai juste pas envie de le fréquenter, le Kerso, même par papier imprimé interposé.

@ tous : un autre book qui me revient 'Le passage du Nord-Ouest du Groenland au détroit de Béring' de Willy de Roos. Avec Williwaw, un acier sur plans Louis Van de Wiele (le mari d'Annie, voir plus haut).

J'ai un faible pour les navigations familiales au long cours sur des bateaux improbables :

« Les enfants du Cap Horn » qui relate le périple d'un couple britannique et de leurs enfants (1 et 2 ans) depuis la sortie de la Meditérrannée juqu'à l'Angleterre en passant par la Tasmanie et le cap Horn sur un Oceanic 30, cata de 9m dessiné par Bill O'Brien, entre janvier 71 et juillet 73.
Drôle de parcours pour ce couple qui avait acheté ce catamaran pour cause d'immobilier trop cher à Londres pour leur famille grandissante.
Au delà de l'exploit (premier catamaran à avoir passé le cap Horn), ce qui me plaît c'est leur façon de faire coïncider la revendication d'une vie de famille accomplie avec la détermination croissante d'accomplir un projet à priori insensé.
« C'est vraiment une chose étrange pour une famille normale comme la nôtre d'être si loin en mer, loin de toutes les contraintes qui assombrissent la vie des jeunes mariés et de leurs enfants. »
Ce choix de vie de famille se retrouve jusque dans les illustrations du livre où les « photos de famille » sont omniprésentes.
Davantage que l'exploit maritime, je trouve fabuleux leur souci de préserver leurs enfants de leurs craintes dans les moments les plus difficiles . Et ça, quand on se retrouve à faire des surfs à 20 nds sur un cata de 9m dans le pacifique sud, ça demande de sacrées ressouces humaines.


Les enfants du Cap Horn – Rosie Swale – Editions Arthaud On en trouve encore facilement d'occasion sur amazon ou price minister autour de 5 €.

Dans le genre familial, mais sur des bateaux moins improbables, il y a aussi :

"Trois océans pour nous trois" d'Yves Jonville

"Le bonheur sur la mer" de France Guillain (je crois que c'est elle qui l'a signé, de mémoire ?)

Rappel, pour Abou :

"Les enfants du cap Horn" de Rosie Swale

Tous ces bouquins ont été mes livres de chevet dans les années 70...

Oui, Flora c'est France Guillain l'auteure de "le bonheur sur la mer".
Ce bouquin fait partie de ceux que j'ai découvert il y peu.
Il remet les idées en place sur les motivations pour partir.
Pour elle, les galères diverses, voiles de m...,faim, ne remettent jamais en cause un choix de vie assumé quelque soit les aléas.
"La liberté c'estla faculté de choisir ses contraintes" J-L Barrault

@walkabout
Très juste cette phrase, j'aime bien!

@flora
C'est l'édition de 1972, acheté 4€50 sur Price. Tu veux que je l'apporte?

@sylv1
je suis quand même obligée de commencer par le vocabulaire de base pour comprendre un chouïa ce que je lis. Ex: page 289 légende de schéma "L'auloffée se poursuit, le foc faseye, on choque son écoute en grand" ou  page 374 "Spi ferlé en étoile. Le tangon est déjà brassé. Il suffit d'embraquer l'écoute pour que le spi se déploie"  

walkabout a écrit:Oui, Flora c'est France Guillain l'auteure de "le bonheur sur la mer".
Ce bouquin fait partie de ceux que j'ai découvert il y peu.
Il remet les idées en place sur les motivations pour partir.
Pour elle, les galères diverses, voiles de m...,faim, ne remettent jamais en cause un choix de vie assumé quelque soit les aléas.
"La liberté c'estla faculté de choisir ses contraintes" J-L Barrault

Sans doute qu'elle aimait son homme, mais tu connais la suite de l'histoire ?

Ils se sont séparés... banal ! Mais elle a continué à naviguer loin seule avec ses filles ! Je l'avais lu sur une revue, je ne sais pas si elle en a fait un autre bouquin.

Quant à lui, il a longtemps fait du charter du côté des Baléares.

Je continue de penser qu'au delà de l'attachement amoureux, il y avait l'acceptation des conséquences d'un choix de vie.

Un livre passionnant découvert cet hiver :
« Le Peuple de l'Océan »
L'art de la navigation en Océanie
Vice-Amiral Emmanuel Desclèves
L'Harmattan


Ce livre énormément documenté fait le point sur la culture et les techniques de navigation extrêmement sophistiquées qui ont permis aux polynésiens de sillonner le Pacifique sans repères orthonormés des centaines d'années avant l'arrivée des navigateurs européens, et les comparent aux techniques européennes.
« A la question d'un popa'a embarqué au milieu du Pacifique sur un catamaran traditionnel, sans aucun instrument de navigation à bord : « Comment savez vous que vous aller trouver une île apres-demain dans cette direction ? », l'un de ces navigateurs sans cartes faisait cette réponse admirable : « Elle a toujours été là ».
La valeur de ce système extrêmement complexe, utilisant entre autres les étoiles zénithales de la navigation de rechappe chère à GG complètées par d'autres observations du ciel et de la mer, transmis oralement entre initiés, a d'ailleurs été utilisé par les explorateurs européens.
Embarqué sur le bateau de Cook en 1769, Tupa'ia étonna les officiers par ses connaissances. «  Tupa'ia etait si expérimenté en la matière que partout et pendant un voyage de presque une année jusqu'à Batavia (Djakarta)  il put toujours indiquer la direction de Otahiti » (7000km entre les 2 îles).

Traitant de tous les aspect qui ont permis cette symbiose avec la mer, histoire du peulement, transmission des savoirs, types d'embarcation, techniques de manœuvres et de vie en mer, ce livre très technique est aussi un merveilleux voyage pour essayer de comprendre ceux qui avaient appris à naviguer avec et non contre les éléments.

Abousimbelle a écrit:Je viens de recevoir le cours des Glénans   je plonge dans 765 pages!

Abousimbelle a écrit: "L'auloffée se poursuit, le foc faseye, on choque son écoute en grand" ou  page 374 "Spi ferlé en étoile. Le tangon est déjà brassé. Il suffit d'embraquer l'écoute pour que le spi se déploie"  

Tu peux le feuilleter, exercer ta curiosité.
Il y a bien des sujets sur lesquels tu vas connecter.
Mais c'est peut-être un peu tôt.

walkabout a écrit:Un livre passionnant découvert cet hiver :
« Le Peuple de l'Océan »
L'art de la navigation en Océanie
Vice-Amiral Emmanuel Desclèves
L'Harmattan
...
Ce livre énormément documenté fait le point sur la culture et les techniques de navigation extrêmement sophistiquées qui ont permis aux polynésiens de sillonner le Pacifique sans repères orthonormés des centaines d'années avant l'arrivée des navigateurs européens, et les comparent aux techniques européennes.
...
Traitant de tous les aspect qui ont permis cette symbiose avec la mer, histoire du peulement, transmission des savoirs, types d'embarcation, techniques de manœuvres et de vie en mer, ce livre très technique est aussi un merveilleux voyage pour essayer de comprendre ceux qui avaient appris à naviguer avec et non contre les éléments.

Je commence par le livre de Vito.
J’enchaine avec celui-là.

Un pote m'a indiqué un ouvrage de l'Amiral Nelson.
Celui qui a cassé les bateaux à Napo.
Nelson aurait séjourné en Micronosie pour y enquêter sur les pratiques de navigation des marins locaux.
Eux aussi mettaient en œuvre des techniques à la fois déroutantes et sophistiquées.
Par exemple, aurait existé une sorte d'école, avec recrutement, formation, pour spécialiser des "opérateurs de houle". À l'approche d'une île, la houle serait un peu différente. Un marin sensible au phénomène, et formé, pourrait exploiter se ressenti.
Le truc.
Je n'ai pas trouvé trace de cet ouvrage.
Je n'ai pas cherché en langue anglaise.
Les biographies de Neslon consultées ne faisaient pas état de ce séjour.
Si tu sais...
Si quelqu'un tombe dessus...

Sympa à lire aussi "A moi l'Atlantique" de Jean Lacombe.
Itinéraire de ce coureur au large atypique (cuisinier-photographe-cinéaste) depuis son magasin de fourure jusqu'à son arrivée sur le continent américain à bord d'un tout petit bateau construit de ses mains. 
Eviter l'édition préfacée et annoté par ce vieux facho pédant de Merrien. Ces renvois en bas de page ne sont que prétextes à critiquer longuement et méchament Jean Lacombe et s'étaler sur la bonne façon de faire: la sienne.

Les enfants des Alizés
Mike Saunders
EMOM

Fin 1971, suite aux tensions raciales amenées par la déclaration unilatérale d'indépendance, une famille britannique installée en Rhodhésie veut rentrer en Angleterre devant la menace d'un conflit inter ethnique violent. Pour faire simple et économique ils décident de rentrer en bateau, bien que leur connaissance en navigation soit très réduite. 
A cause du blocus ils achètent, dans des conditions folkloriques, le walkabout. C'est un ketch aurique de 10 m stationné à Bartolomeu Dias.
Ils commencent par émigrer vers cette île pour aménager vaille que vaille les 8,52 m à la flottaison afin de pouvoir accueillir le couple et leurs 4 enfants.
Après c'est le récit d'un retour vers l'Angleterre qui les fera passer par les Antilles.
L'apprentissage est difficile le long de la côte sud de l'Afrique, mais ils passeront Bonne Espérance pour rentrer en Angleterre via les Antilles.
Le périple est raconté avec un inaltérable sens de l'humour, qui rend secondaires le mauvais temps, l'inconfort du bateau, la promiscuité et les infiltrations d'eau permanentes.
Un vrai bonheur de recit de navigation à se procurer d'urgence, il commence à se faire rare en occasion.
 

jpla a écrit:
Celui qui a cassé les bateaux à Napo.
Nelson aurait séjourné en Micronosie pour y enquêter sur les pratiques de navigation des marins locaux.
Eux aussi mettaient en œuvre des techniques à la fois déroutantes et sophistiquées.
Par exemple, aurait existé une sorte d'école, avec recrutement, formation, pour spécialiser des "opérateurs de houle". À l'approche d'une île, la houle serait un peu différente. Un marin sensible au phénomène, et formé, pourrait exploiter se ressenti.

Nelson, ça m'intéresse.

Personne n'a évoqué Henry de Monfreid (ou ai-le manqué le post)?

Henri de Monfreid, natif de La Franqui (Aude) a beaucoup (bien) écrit le récit de ses aventures, mais peut-être est-ce un peu littéraire aujourd'hui et aussi controversé de par son attitude parfois difficile à cautionner. 

Encore un, aussi, qui ne se préoccupait pas trop du sort de sa famille pendant qu'il bourlinguait...

Sa fille a écrit : "Mes secrets de la mer Rouge" en 1982 aux Editions France-Empire. Je l'ai acheté 1€  dans un vide-grenier... bien écrit, intéressant.

Dans les locaux du Languedoc, il y a aussi Jean Gau.
Je ne sais pas si quelqu'un a un de ses bouquins, mais je lirais bien.... Sacré personnage aussi visiblement.

Sinon, j'ai souvenir d'avoir lu Antoine. je ne me souviens plus du titre. Il me semble "Globe Flotteur".
Assez plaisant à lire. J'aime les auteurs qui parlent de la mer, de leurs voyage, mais qui savent aussi parler d’anecdotes plus personnelles dans leur vie. Pas de voyeurisme, mais simplement des façons de penser ou voire les choses qui amènent souvent réflexion sur soi aussi.

sylv1 a écrit:
Sinon, j'ai souvenir d'avoir lu Antoine. je ne me souviens plus du titre. Il me semble "Globe Flotteur".

C'est ça, "le Globe-flotteur... ou les 7 péchés capitaux", je crois que c'était le titre intégral.
Son premier bouquin, il en a écrit des tonnes... 
Les premiers étaient intéressants, toujours bien écrits d'ailleurs.
Ensuite il s'est beaucoup répété !
Même si, comme moi, on n'aime pas trop le personnage, en particulier pour son comportement en voyage, il faut reconnaître que c'est un bon pro dans son domaine.

Oui, tout à fait, et il fait parti des personnages qui ont su utiliser (exploiter)le système pour mieux vivre ses envies. Mais il l'assume!

 First 30 Ty punch

Ce bouquin dont on a déjà parlé, je le recommande chaudement.
C'est de la graine des Damien, et je n'exagère pas !

Pas encore terminé, parce que hier soir, je me suis replongée dans le Vito Dumas...
qu'il FAUT lire et relire, quel bonheur !

sylv1 a écrit:Dans les locaux du Languedoc, il y a aussi Jean Gau.
Je ne sais pas si quelqu'un a un de ses bouquins, mais je lirais bien.... Sacré personnage aussi visiblement.

Je ne crois pas que Jean Gau ait écrit lui-même.
On a écrit sur lui et ses voyages.
C'était un personnage, qui a fini seul et tristement je crois.
Le port des Cabanes de Fleury porte son nom.

En cherchant, j'ai trouvé ça, mais en Anglais, sur un site par ailleurs super intéressant !

http://www.atomvoyages.com/planning/books-aboard/181-jeangau.html

En cherchant encore...

http://chroniques-approximatives.id.st/jean-gau-ou-la-liberte-a51489813

Merci Marie Noëlle,
J'avais lu aussi un court article dans le magazine Cabotages.
http://www.cabotages.fr/jean-gau.html
Je fouillerai plus attentivement dans les librairies nautiques ou autre, un jour

A propos d'Henri de Montfreid:
Flora a dit

"Encore un qui ne se préoccupait pas trop de sa famille pendant qu'il bourlinguait..."

Flora, je ne comprend pas. En quoi les bourlingages de Montfreid le rendait moins soucieux du sort de sa famille que ceux d'autres professions maritimes de l'époque, mieux considérées.
Les marins embarqués sur les cargos, paquebots, navires de guerre ou de pêche au large partaient pour de longues durées, sans pouvoir informer leur famille, et dans le même but : ramener à la maison l'argent nécessaire pour faire vivre celle-ci .

@walkabout
Je disais ça en référence à Moitessier à qui on l'a aussi reproché.
Rien à voir avec ceux dont le métier est d'être sur la mer.
Relis H de Monfreid, il faisait surtout ce qu'il avait envie de faire, et c'est sa femme restée (ou laissée) à terre qui l'a poussé à écrire et à présenter ses voyages au public pour "faire bouillir la marmite".
Tout comme Françoise Moitessier : c'est elle qui a fait le tour de France avec le film d'origine "La longue route" pour vendre le bouquin, tandis que lui attendait à Tahiti... Je suis allée à une de ses présentations à Toulouse dans les années 69 ou 70, au ciné de la rue du Taur à l'époque, qui est devenu la cinémathèque.



Allez, je vais même en rajouter une couche, histoire de faire causer :
qu'aurais-tu dit, toi, si les rôles étaient inversés : lui restant à terre avec la gestion de la maison et des (nombreux) enfants, elle partant vivre sa vie plusieurs mois au large ou ailleurs, sans se préoccuper de faire rentrer l'argent nécessaire à la famille ?

Aller, j'en remet une couche.
D'accord avec ce qui est dit plus haut.
La vie de marin solitaire est très égoïste quand même!
Perso, il ne me serait jamais venu à l'esprit de ne pas assumer pleinement mon rôle de père et de pourvoyeur ( pour ma part) de cagnotte.
Ce qui n'enlève rien par contre à tout le reste.
La ou j'en remet une couche, c'est de dire que mon " copain " cité plus haut faisait de l'alimentaire en paradant aux grosses têtes. 

GG a écrit: 
La ou j'en remet une couche, c'est de dire que mon " copain " cité plus haut faisait de l'alimentaire en paradant aux grosses têtes. 

Ah ah !
Alors on peut lui pardonner... un peu !

Flora a écrit:En cherchant encore...

http://chroniques-approximatives.id.st/jean-gau-ou-la-liberte-a51489813

Ah merci Flora de citer mon article sur Jean Gau !

  Il y a très peu d'écrits sur ce marin. Juste quelques articles, notamment chez les américains et quelques allusions à son sujet de la part de Moitessier, dans Vagabond des mers du sud, ou de Marcel Bardiaux dans Aux 4 vents de l'aventure. Et bien sûr l'incontournable "Jean Gau" de Jean Bussière que m'avait prêté Pierre2 d'Isséo.

@Flora,
Monfreid n'a rien à voir avec Moitessier. Monfreid était un aventurier au sens J. Londonien du terme. 
Ses bourlingages de pèche de perles et de contrebande était ses seules ressources financières. Du moins avant que ses livres n'acquièrent un certain succès.
Il s'est éssayé à des métiers terrestres qui n'ont pas vraiment été des réussites. Le milieu colonial français ne lui pardonnait pas sa proximité avec les noirs de ses équipages. Donc pas pas beaucoup d'autres choix.
Désolé, mais ce n'est pas Amgart qui l'a poussé à écrire mais Joseph Kessel himself.
Personnage peu commun, Monfreid, qui pouvait aussi bien vivre la vie des marins arabes ou africains de l'époque, que discuter philosophie avec Theilhard de Chardin, ou briller dans les salons littéraires.

En ce qui concerne, la question perso à cent balles. Cela ne m'aurait pas gêné que les rôles soient inversés. Pas plus que l'an dernier quand Sam Davis a laissé leur nourisson à son chéri pour aller faire le Jules Vernes. J'ai juste pensé qu'on arrivait à un point sociologiquement intéressant dans les rapports de couples.

Ma femme est une alpiniste qui a couru les 6000 de part le monde.
Devenir mère ne l'a pas empèché de continuer. Ce n'était pas simple, c'était avant internet et la généralisation des téléphones par satellites. J'ai un souvenir, pas cool, d'un départ à Genève pour l'Himalaya. Quand elle est montée sur la passerelle de l'avion notre fille, 2 ans, s'est mise à hurler.
Dire quoi, faire quoi à part essayer de la consoler? Je n'ai pas un excellent souvenir du retour en bagnole à la maison. Ni des semaines qui suivirent où j'ai appris par les médias que, sur l'itinéraire, 3 cordées avaient trouvée la mort dans des avalanches.
Un peu long les 5 semaines avant qu'elle trouve un téléphone à Katmandou pour nous rassurer.

J'ai presque appris à lire dans les bouquins de Monfreid et j'ai découvert "La petite différence et ses grandes conséquences " en fin d'adolescence. Ceci expliquant peut-être cela.

Ton histoire est belle, bravo à tous les deux.
Mais c'est hors sujet par rapport à notre discussion.

Excuse moi , je pensais avoir répondu à ta question:

Flora a écrit:Allez, je vais même en rajouter une couche, histoire de faire causer :
qu'aurais-tu dit, toi, si les rôles étaient inversés : lui restant à terre avec la gestion de la maison et des (nombreux) enfants, elle partant vivre sa vie plusieurs mois au large ou ailleurs, sans se préoccuper de faire rentrer l'argent nécessaire à la famille ?

Cet exemple personnel était juste destiné a appuyer ce que je t'ai dit à propos de Sam Davies: Je trouve ça tout à fait normal puisque je l'ai vécu.