De Capetown au Cap d’Agde

Ça y est j’en avais marre de mon statut de navigateur bassurier, alors j’ai pris le toreau par les cornes et avec mon ami François nous avons rallié Capetown au Cap D’Agde avec une seule étape à St Hélène, le tout exclusivement à la voile.
7362 milles parcourus en 52 jours.
41 jours non stop depuis St Helene.
23 jours et 15 heures de louvoyage dans l’alizé
Arrivée ce midi avec quelques kilos en moins.
Le bateau : un JPK38 magnifiquement préparé.
La suite et quelques photos un peu plus tard.

Boudiou! Joli périple. Heureusement vous aviez un bateau sinon LE bateau pour le louvoyage. Imagine avec un cata « salon de pont »

Mon ami François qui a été mon maître voilier pendant près de 40 ans et avec qui j’ai partagé des dizaines de régates, m’a proposé de faire la dernière étape de son tour du monde avec lui à bord de Zulu son JPK 38.
Connaissant le capitaine et son voilier magnifiquement préparé avec son professionnalisme habituel je n’ai pu qu’accepter.
Alors, départ de Capetown le 7 janvier.vents de sud puis alizé de SE jusqu’à l’équateur.
Un vieux navigateur nous avait dit : « l’Atlantique sud c’est du gazon ».
Le vent a été régulier entre 15 et 30 noeuds. Pour la mer j’ai vite appris qu’au large elle n’est jamais plate. Minimum 1m a 1,5m de creux. Maxi 3 a 3,5m.
Quatre jours d’escale à St Hélène au mouillage après 11 jours de navigation.
 Nous sommes repartis le 23 janvier. L’alizé nous a porté jusqu’au pot au noir qui a été franchi assez facilement par 24°W avec juste un ralentissement de 36 heures entre 2 et 3 noeuds avec quelques grains orageux bien sur, au passage.
Nous avons ensuite attaqué la partie le plus dure du voyage : le louvoyage contre l’alizé de NE qui nous a amené jusqu’à Madère et même un peu au delà. Vent de 20 à 35 noeuds réel, mer de 1,5 à 3,5 m de creux. Le bateau a tapé au delà de ce que je pensais qu’il pouvait encaisser. François n’a jamais ralenti, preuve de la solidité de la construction de Jean Pierre Kelber.
Ça a duré 23 jours et 15 heures, souvent au milieu des sargasses qui nous ont bien ralenti et ont bien perturbé le fonctionnement de l’hydrogenerateur ( presque jusqu’aux Canaries)
Après Madère nous avons eu du près sur le même bord, puis nous avons enfin commencé à relâcher les écoutes.
Gibraltar a été franchi à toute vitesse avec courant portant : 10 à 12 noeuds sur le fond.
La mer d’Alboran nous a laissé passer au portant
Du cap de Gata au cap de la Nao nous avons repris le louvoyage.
Sommes passé devant les Columbretes puis avons retrouvé le près pour passer le Creus dans une fin de Tramontane avec 30 noeuds.
Notre dernière nuit en mer, c’était au mouillage sous le Sémaphore de Leucate car François voulait arriver de jour.
Arrivée dimanche 5 mars après 41 jours sans escale.
Au total 52 jours de mer le tout à la voile le moteur n’ayant servi que pour les manœuvres portuaires et de mouillage.
Voilà en gros.
Les photos en suivant.

Nos voisines à la Marina Waterfront à Capetown.

Départ de Capetown : montagne de la table.

Zulu à quai.

Pizza au saumon.

Poisson volant suicide.

Sous spi dans l’alizé de SE.

Mouillage sur coffre à St Hélène.

Yacht club de St Hélène

Ma carte de membre: j’en suis très fier.

Au fond notre cantine a St Hélène : Anne’s place.

A l’intérieur si l’on peut dire.

Le bateau taxi.

Le débarcadère.

La tombe de l’empereur.

Longwood toujours sous la pluie.

Photo clandestine.

Jamestown.

Génois tangonné.

L’équateur ou presque.

Les sargasses.

Au près sous trinquette devant les Columbretes.

Mouillage sous le cap Leucate.

Arrivée avec ma barbe hauturière.

PIOUUUUU !
Jolie croisière , genre full speed et en plus avec un circuit inhabituel  
Au fait, et c'est à la mode, pas de problème d' Orques au large du Portugal ?
Je suppose que la remontée au près a du être assez pénible, voir plus .
Surtout que j'ai l'impression que ton collègue n'est pas du genre à relâcher un poil d'écoute pour faire du près Océanique .
Marcher sur les cloisons, j'aime bien, mais des jours entiers, bof
Comment sauvegarder son verre de Mouton Rothschild dans ces conditions ?  

Allez

Merci pour le partage, et bravo !
Impressionnant, les sargasses 

Oui mais : as-tu ramené du vin d'Afrique du Sud ?

Pas rapporté de vin.
Par contre gouté un vin de qualité à Capetown : cépage Pinotage.
Excellent.

Pourquoi suis-je passée à côté de ce fil ???
Tu as fait le parcours dont je rêve depuis toujours...
Pas le temps de tout lire ce matin.

Oui il faut vraiment qu'on se fasse un restau tous ensemble, que tu nous racontes tout ça de visu !