Esquive cyclonique

Pas trop dur, y en a qu'un dans l'histoire ! 
Le truc, c'est de faire les recherches in English...
CATARINA, rien à voir avec Katrina.
C'est là :
https://en.wikipedia.org/wiki/Hurricane_Catarina

En continuant à chercher, il s'avère qu'il y en a eu plusieurs depuis... mais que seuls les services de la météo brésilienne surveillent !

https://en.wikipedia.org/wiki/South_Atlantic_tropical_cyclone

Là aussi on dirait que les choses changent...

Bravo !
Ya même la photo du vermicelle en grand...



Avec tous ses copains, depuis 2004...



Oui.
C'est nouveau.

À l'été 2019.
DORIAN a dévasté les Bahamas.
Great Abaco et Grand Bahama, les îles du Nord.

Mais avant d'être un cyclone de catégorie 5, DORIAN a traversé les Petites Antilles avec le statut de Tropical Storm.
Il a beaucoup plu à la Martinique, quelques inondations ou coulées de boue dans quelques dizaines de maisons.
Le système à fait une incursion en mer des Caraïbes.
Retour en Atlantique au voisinage de Porto Rico.
C'est là que la bête a gagné en intensité.

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Mon ami Christophe était sur l'océan.
Pour conduire un gros à Annapolis, la station balnéaire de Washington.
Bref.
DORIAN était pile sur sa route.
Comme ça...



Bon.
Il a "esquivé".
S'est réfugié à Saint-Martin...

Intéressant... et la suite ? 
Comment a-t-il poursuivi sa route ?

Trois ou quatre jours d'escale.
Pendant ce temps là, DORIAN continuait sa course vers le Nord.
Il ne suffisait plus que de se tenir derrière (il stagnait sur Grand Bahama), sans le rattraper.
Il a donc repris la mer.
Jusque Annapolis.
Sans autre pb.

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Je développais ce thème, près mon public l'autre jour.
La qualité de l'information et sa permanence par le fait de sa disponibilité en mer.
Aboutissent à des "hardiesses" architecturales appliquées aux unités sorties des chantiers.
Et à des conduites de routes sur les océans différentes de ce quelles ont été pendant des siècles.

Deux illustrations.

Les gros catas de loisir/tourisme.
Ces bateaux n'ont à peu près rien d'un voilier.
Au portant, ils marchent à 5 nœuds dans la brise.
Et près du vent ils ne marchent pas du tout, la polaire est plate, c'est moteur + moteur.
Avec un aussi mauvais pédigrée.
Les pros réussissent à leur faire traverser la mer au plein milieu de l'été.
Parce qu'ils savent ce qu'ils ont devant, derrière.
Et qu'ils savent ce qu'ils auront demain.

Les grands tris de 30 à 40 mètres.
Ces bateaux peuvent flasher un océan, mais, ils restent fragiles.
Ils sont aussi très durs à mener.
Les meilleurs skippers, lorsque en solo.
Ne peuvent en fait pas les conduire à fond, en particulier près du vent.
C'est physiquement impossible.
Alors.
Ils gèrent.
Lors de la dernière Ostar, en 2016.
Les leaders ont fait la route Sud, au portant.
Alors que sur le papier la route Nord était plus rapide.
Mais seul un équipage aurait pu tenir le bateau au louvoyage dans la brise, sur la route Nord.
Avec en prime un risque de casse conséquent, même en équipage.
Donc conduite en bon père de famille, au Sud...



Bref.
Macif et Sodébo ont "esquivé" la route Nord !

Bien... merci.

Pour autant, il est toujours dangereux de traverser l'Atlantique notamment à cause des conditions météo. Si la technologie nous aide bien aujourd'hui, tu le montres bien, il ne faut pas oublier qu'il faut aussi être bon marin, comme le sont les skippeurs pros.
Mais qui est meilleur marin : Christophe Colomb au XVe siècle qui fait 8 transatlantiques avec comme instrument une boussole ? Ou le voyageur lambda d'aujourd'hui qui fait sa première transat avec à sa disposition toutes les infos possibles avec ses instruments de prévision et de routage ?
Si on n'est pas un skipper doué d'un sens aigüe des éléments et de l'analyse, ou si on n'est pas comme le génial marin qu'était Christophe Colomb, on peut traverser mais il faut admettre que les instruments numériques compensent une baisse certaine du niveau.
Finalement, est-il possible de se vautrer dans une transat aujourd'hui ?

Bien sûr qu'il y a des accidents.
GG nous le disais l'autre jour, le cyclone LORENZO a coulé le Bourbon Rhode, un remorqueur de 50 mètres, avec une dizaine de victimes.
Même si je n'ai trouvé nulle part POURQUOI ce bateau s'est tenu sur la route de LORENZO !?

Il y a aussi eu des disparitions de plaisanciers ces dernières années.
Toujours dans l'Atlantique Nord.
Mais bien peu finalement.
Songez.
Le massif du Mont-Blanc fait 40 morts par an, été/hiver, France/Italie, pour une aire géographique de 25 kilomètres de long par 10 de large (Imaginez 40 morts entre le Cap d'Agde et Sète en planche à voile et en VTT).

L'impression qui est la mienne.
Même si elle n'a pas valeur de comptage scientifique.
Les navigateurs se sont massivement équipés de moyens de télécom, ces dernières années.
Pour ne pas être là où il ne faut pas être.
Ils font aussi appel au routage.

Pour ce qui concerne les compétences nécessaires.
Je crois.
Il reste plus facile d'apprendre à utiliser un tél. sat. et se placer correctement sur l'océan.
Ou se faire placer par le routeur à terre.
Que de bien faire marcher le bateau.
Et même de choisir le bon bateau.

Voyez l'historique des vents forts pour LORENZO.
En brun, la force "Hurricane 1"... et donc incluant jusque le niveau "Hurricane 5".
Lequel "Hurricane 5" n'est qu'une petite partie de cette trace brune (les mur de l'œil en fait)...



Sachant que la prévision de trajectoire de LORENZO était fiable à 3 ou 5 jours :
https://www.nhc.noaa.gov/archive/2019/LORENZO_graphics.php?product=5day_cone_no_line

À 15 nœuds, remorqueur ou autres navires à moteur couvrent 360 nm par jour.